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Jean-Louis Borloo, lors du premier rassemblement de l'UDI, l'union des démocrates et des indépendants.

Jean-Louis Borloo a lancé dimanche 21 octobre l’Union des démocrates et indépendants (UDI), une nouvelle formation de centre-droit dont il veut faire « le premier parti de France ». L’UDI a fait une prise de choix le jour de sa première assemblée constituante, à la Mutualité de Paris, en la personne de l’ex-ministre des sports Chantal Jouanno, qui va en conséquence quitter l’UMP. L’ancienne ministre et ex-présidente du Parlement européen Simone Veil, 85 ans, a également soutenu l’UDI en assistant à son assemblée fondatrice.

Jean-Louis Borloo, qui a convaincu la plupart des composantes du centre d’oublier leurs querelles passées pour constituer une formation héritière de l’ex-UDF, nourrit les plus grandes ambitions pour l’UDI, qu’il préside. « Nous sommes une force qui a vocation à devenir le premier parti de France », a-t-il déclaré, se positionnant de fait pour la présidentielle de 2017.

Jean-Louis Borloo a insisté à la tribune sur la volonté d’indépendance du nouveau parti, mais aussi le fait qu’il avait vocation à constituer une « coalition gagnante » avec l’UMP. « L’indépendance, c’est la puissance. Mais l’indépendance, ce n’est pas l’isolement », a-t-il dit en allusion à l’isolement du président du MoDem François Bayrou.

Après avoir réuni 30 députés et 28 sénateurs centristes et divers droite dans des groupes autonomes, l’ancien ministre de l’Ecologie a mis sur orbite l’UDI, qui regroupe sept formations politiques et revendique environ 50 000 adhérents.

BAYROU HORS JEU

François Bayrou, qui reste à l’écart de ce regroupement, a récemment tendu la main à Jean-Louis Borloo. Mais le nouveau leader centriste a posé comme condition l’acceptation d’une « ligne claire » d’alliance avec la droite, ce que l’ex-candidat à la présidentielle, partisan de l’indépendance du centre, refuse.

Selon un sondage Ifop pour Ouest-France Dimanche, le centre connaît actuellement un tassement, 13 % des personnes interrogées se réclamant de lui, contre 15 % deux ans plus tôt. En outre, 28 % des Français se déclarent « ni à gauche, ni à droite » contre 33 % en septembre 2010. Malgré tout, Jean-Louis Borloo, son ex-rival Hervé Morin, président du Nouveau centre, et les autres ténors centristes veulent y croire.

Le défi de l’UDI est « de ne plus être le strapontin de la majorité future avec l’UMP » mais d’être un « pôle » ayant pour objectif de devenir un « partenaire obligé et demain l’acteur majoritaire », a dit Hervé Morin. « Redevenir la première force politique française comme l’était l’UDF au début des années 90 : voilà notre objectif », a-t-il insisté à la tribune. Hervé Morin a rappelé que l’UDI n’effaçait pas pour le moment les partis qui ont décidé de la constituer. « Peut-être irons-nous un jour vers une fusion complète dans un parti unitaire », a-t-il cependant précisé.

L’arrivée de Chantal Jouanno, 43 ans, est un sérieux coup de pouce pour le nouveau parti, qui n’exclut pas d’attirer d’autres élus de droite en cas de victoire de Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP. Ancienne ministre des Sports de Nicolas Sarkozy, la sénatrice avait marqué son désaccord avec l’UMP sur les questions d’immigration, le mariage homosexuel, qu’elle défend, ou l’environnement.

Elle a expliqué avoir fait le choix de « consacrer sa vie à l’écologie » et avoir l’ambition de faire de l’UDI « le premier parti écologiste de France ». « Le choix de l’UDI est aussi pour moi un choix affectif. Le choix de rester dans un parti politique de droite qui est dans une coalition claire avec l’UMP, le choix de rejoindre un homme très créatif. C’est aussi le choix de la liberté de parole et de pensée », a-t-elle ajouté à la tribune.

L’ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, a apporté son soutien à l’Union des démocrates et indépendants (UDI) dans un message vidéo qui sera diffusé dimanche à Paris lors de l’assemblée constituante du nouveau parti présidé par  Jean-Louis Borloo. Sollicité par l’ancien ministre de l’Ecologie, l’ex-chef de l’Etat a accepté d’enregistrer ce message jeudi dans ses bureaux du boulevard Saint-Germain, a indiqué à l’AFP son fils Louis Giscard d’Estaing, confirmant une information du Figaro.

C’est la première fois que Valéry Giscard d’Estaing accepte ainsi de s’engager en faveur d’un nouveau parti depuis son retrait des affaires.
Dans son message qui se termine par « je vous souhaite bonne chance », l’ancien président rappelle les conditions de la création de l’ex-UDF, ses succès et ses valeurs.
Il insiste notamment sur la doctrine de l’ancien parti qui, dit-il, défendait « une économie libérale de marché à forte dimension sociale, portait une attention aux catégories fragiles, à la transformation décisive de la condition féminine et une politique claire et compréhensive de l’union de l’Europe ».
Un programme très proche de celui défendu aujourd’hui par Jean-Louis Borloo qui entend promouvoir une France libérale, ouverte et européenne.
L’UDI tient ce dimanche à la Mutualité son Assemblée constituante lors de laquelle les quelques 300 fondateurs du mouvement valideront les statuts du nouveau parti qui deviendra ainsi une personne morale à part entière.
pr/kap/ei

PARIS, 19 oct 2012 (AFP)

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